lundi 17 janvier 2011

Publié en 1966, dans un journal d'étudiants

Je baignerai ma face au lac de ton visage
Quand tu viendras, mon Christ, au soir de mon destin.
Dans la ténèbre longue et lourde où tout s’éteint,
S’allumera mon cœur, feu fumant sur la plage.

Que penserai-je ?
      Enfin !
       A ton sourire sage
S’évanouit le mal né de mes vieux chagrins.
Paix. Je ne bouge pas sous ta caresse, étreint
Par la limpidité de ton nouveau langage.

Est dressé par tes soins l’improbable repas
Qu’en Galilée à d’autres fous tu préparas…
Je vais fermer les yeux sur ma nouvelle enfance,

Et te balbutier que je t’aime, tandis
Que montera dans l’ombre, au plus doux du silence,
Ton chant d’amour, celui que de Toi j’ai repris…